Portrait des deux derniers Juifs d’Afghanistan... Un documentaire drôle et surprenant qui révèle beaucoup de choses sur l'Afghanistan d'aujourd'hui. Il était une fois Zabulon et Isaac, les deux derniers juifs d'Afghanistan... Partageant la cour de l'ancienne synagogue de Kaboul, ils se détestent on ne peut moins cordialement depuis une décennie, chacun retranché dans une partie de l'édifice. Au rez-de-chaussée, le vieil Isaac vit chichement des revenus qu'il tire de ses amulettes kabbalistiques et autres charmes vendus à ses voisins musulmans. A l'étage, trônant sur son balcon, Zabulon, plus opulent, la cinquantaine usée, marchande avec les mêmes Afghans son vin fabriqué clandestinement. Le peu de paroles qu'ils s'adressent tourne systématiquement à l'invective et à l'insulte. Les raisons de cette haine, quoique demeurant troubles, remontent apparemment au temps des Talibans, qui avaient toléré leur présence. Une "mansuétude", dont l'un et l'autre se rejette la faute : celle d'avoir pactisé avec l'ennemi. Isaac se serait converti à l'islam, selon Zabulon. Pourquoi sinon l'appellerait-on "Mollah Isaac"? Zabulon, lui, aurait "arrosé", leurs voisins de ses bonnes grâces pécuniaires et oenologiques.
Portrait des deux derniers Juifs d’Afghanistan... Un documentaire drôle et surprenant qui révèle beaucoup de choses sur l'Afghanistan d'aujourd'hui.
Il était une fois Zabulon et Isaac, les deux derniers juifs d'Afghanistan... Partageant la cour de l'ancienne synagogue de Kaboul, ils se détestent on ne peut moins cordialement depuis une décennie, chacun retranché dans une partie de l'édifice. Au rez-de-chaussée, le vieil Isaac vit chichement des revenus qu'il tire de ses amulettes kabbalistiques et autres charmes vendus à ses voisins musulmans. A l'étage, trônant sur son balcon, Zabulon, plus opulent, la cinquantaine usée, marchande avec les mêmes Afghans son vin fabriqué clandestinement. Le peu de paroles qu'ils s'adressent tourne systématiquement à l'invective et à l'insulte. Les raisons de cette haine, quoique demeurant troubles, remontent apparemment au temps des Talibans, qui avaient toléré leur présence. Une "mansuétude", dont l'un et l'autre se rejette la faute : celle d'avoir pactisé avec l'ennemi. Isaac se serait converti à l'islam, selon Zabulon. Pourquoi sinon l'appellerait-on "Mollah Isaac"? Zabulon, lui, aurait "arrosé", leurs voisins de ses bonnes grâces pécuniaires et oenologiques.